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Mêlez investigation et botanique lors de vos balades, enquêtez auprès de vos proches ou portez un regard nouveau à vos paysages quotidiens en partant à la recherche des cormiers existant autour de chez vous !
Espèce principalement forestière et d'origine méditérannéenne, en Bretagne le cormier est en limite de sa zone de répartition. Une petite population est connue dans le quart-sud-est de la région, témoignant d'un usage historique de cet arbre aujourd'hui méconnu. Sur le reste de la région la population, a priori dispersée, reste très peu documentée... A nous de la redécouvrir au gré des inventaires ! Participez-vous avez nous à ce jeu de piste ?
Il est ouvert à tous, petits et grands, alors à vous de jouer !
Vous pouvez aussi nous signaler des poiriers anciens sur l'inventaire dédié.
On recherche en particulier des arbres adultes, ayant déjà produit des fruits (ce qui peut attendre leurs 25 ans !), et en particulier les cormiers anciens (>50 ans) et surtout si greffés, pour leur rôle de témoin du passé et parce qu'ils portent des variétés adaptées au climat local. Il se distinguent généralement par une grande taille d'au moins 4 mètres de haut et bien souvent plus de 10m pour les plus agés.
Cet arbre n'appréciant pas la concurence, ils sont généralement retrouvés relativement isolés en forêt, en limite de bois ou dans le bocage, et parfois dans des cours de ferme. Arbre relativement discret, de loin son port peut rappeler celui d'un chêne, ses feuilles évoquant plutôt le frêne voir le robinier (faux acacia). Ouvrez l'oeil, vous pourriez avoir une surprise !
Le Cormier (nom scientifique Sorbus Domestica, plus récemment Cormus Domestica) est cousin du Sorbier des Oiseleurs (Sorbus aucuparia), plus connu, mais ce ne sont pas les mêmes espèces.
Vu de loin, on associe généralement le Sorbier à des arbustes riches en grappes de baies d'un rouge vif (les sorbes) encore présentes en hiver. Le Cormier quand a lui forme des arbres de grande taille, au port plus imposant et aux fruits (des drupes) plus épars et de couleur verte, jaune ou rouge.
Un bon critère pour les distinguer à coup sûr est à observer sur les feuilles: celles du cormier sont dentées sur les deux tiers depuis la pointe, contrairement à celles du sorbier qui le sont complètement. A l'automne on retrouvera de petites boules colorées dans l'arbre, ou bien un tapis de cormes à son pied !
Historiquement utilisé pour les qualités de son bois comme pour le goût particulier de ses fruits (notamment le "cidre de corme" ou cormé), l'usage du cormier a longuement décliné. Ces dernières années, du fait de ces qualités supposées d'adaptation au changement climatique (sécheresse...) et à des usages agricoles (en particulier agroforesterie) et forestiers, cette espèce connaît un regain d'intérêt. Mais les plantations sont souvent issues de régions éloignées (pourtour méditérannéen...) qui peuvent se révéler inadaptées au climat local et modifier la diversité génétique des populations locales avant même quelle ne soit étudiée. De plus là où les arbres sont actuellement isolés et trop éloignés, la polinisation et donc le renouvellement de la population peut ne plus être assurée... mais difficile de le savoir si les arbres ne sont pas répertoriés !
Ainsi la population historique de la région est un "témoin du passé" à redécouvrir, et il sera précieux d'en connaître sa répartition et sa diversité pour adapter la multiplication du cormier aux contextes locaux.
La Bretagne, en limite de répartition mais pourtant lieu historique d'usage du cormier, est une région où la présence du cormier reste peu étudiée. D'où l'intérêt d'un inventaire participatif pour mieux connaître sa répartition !
Vous possédez un cormier ancien sur votre terrain ou vous en connaissez un ?
Vous pouvez le signalez en remplissant le formulaire en ligne ou bien en envoyant la photo de l'arbre à cormier@polefruitierbretagne.fr en précisant sa localisation.
Un expert pomologue de nos associations partenaires pourra se rendre sur place afin de recueillir des informations sur l'arbre (port, état sanitaire, caractéristiques du fruit, identification variétale...). Plus la localisation sera détaillée et accompagnée d'une photo de l'arbre dans son environnement, plus cela facilitera le repérage sur le terrain par les pomologues. Par ailleurs, nous sommes intéressés par toutes informations supplémentaires sur l'arbre (taille, histoire, variété, usages, qualité des fruits...) que vous connaîtriez, et par des photos des fruits, feuilles et fleurs qui facilitent l'identification.
Acteur de la transmission, si vous le souhaitez, nous serions ravis d'échanger avec vous et/ou de vous communiquer les informations recueillies.
Et peut-être que votre contribution nous permettra de re-trouver des variétés bretonnes oubliées ou de découvrir les spécificités de la population locale de cormiers !
Cet inventaire régional s'inscrit en collaboration avec un programme national de recherche participative, dit C3R*, et l'association Cormier Sorbus Domestica qui coordonne l'inventaire national dans la moitié nord de l'hexagone. Les informations (non sensibles) sur les arbres recensés sont ainsi reversées à cet effort collectif de redécouverte du cormier.
En participant à cet inventaire vous contribuez aussi à un programme de recherche national !
* ou Cormier 3R, pour "Réseau, Ressource et Résilience d’un arbre oublié au service de la transition agro-écologique".
Une initiative portée par le réseau
Projet réalisé grâce au soutien de l’opération Aux Arbres Citoyens !
